mardi 13 décembre 2016

Sud Lipez et Uyuni

5 décembre

A San Pedro, journée consacrée à la préparation de l'entrée en Bolivie par le Sud lipez, via le paso "Hito Cajon" à 4500m.

Certains nous déconseillent ce périple car il nous faudrait un 4x4 avec une très grande autonomie en carburant, d'autres nous disent que ça peut passer d'autant que la sécheresse règne en Bolivie et facilite les passages à gué...
Pourquoi le Sud Lipez ? Parce que la Nature nous y promet le grand jeu !


6 décembre

Nous décidons d'aller jusqu’à la frontière bolivienne et d'interviewer les chauffeurs boliviens qui embarquent les touristes à bord de leurs gros 4x4 américains. Si ceux-ci nous déconseillent d'y aller, nous pourrons poursuivre la route vers le "Paso Jama" et l'Argentine.

Formalités de sortie du Chili à San Pedro

La folle ascension vers la frontière bolivienne (+2000 m en 40 kms) démarre après les formalités de sortie du Chili, et vers 3500 m, en pleine montée, l'électronique du camion exprime soudain sa désapprobation.


Arrêt de rigueur, inspections diverses, on continue notre chemin car le moteur tourne normalement malgré cet affichage qui n'est pas prêt de s'effacer tout seul... Je pense à un défaut de capteur.

Dommage que l'électronique ne mâche pas les feuilles de coca, car cela s'avère radical pour soulager nos cerveaux quelque peu malmenés.

A la frontière bolivienne c'est l’effervescence car tout le monde arrive en même temps de San Pedro. 4 chauffeurs boliviens nous confirment que nous pouvons y aller. Nous attendons que les nombreux 4x4 embarquent les touristes et partent...dans un nuage de poussière.


Au paso "Hito Cajon", on ne peut faire que les formalités d'immigration.
Les 2 agents boliviens sont extrêmement sympathiques, nous tamponnent 90 jours en Bolivie (les autres postes frontière n'accordent généralement que 30 jours) et nous échangent même 100€ en bolivianos !
Les formalités douanières (nous devons obtenir un certificat d’importation temporaire pour le véhicule dès que nous rentrons dans un pays) se font 10 kms plus loin, à Laguna Blanca.


A nous le Sud Lipez, et tchao le Chili !

10 kms plus loin, les formalités douanières sont accomplies et la maladie de pied virtuelle de Sandra consignée afin que le chameau puisse avoir son chauffeur habituel.
Explication : en Bolivie seul le propriétaire d'un véhicule en importation temporaire peut le conduire et certains ont eu des amendes pour y avoir dérogé.

Au même endroit nous nous acquittons du ticket d'entrée pour la réserve Edouardo Avaroa. 150 bol/adulte, gratuit pour les moins de 12 ans.

Laguna Blanca

Laguna Blanca


Laguna Verde et volcan Licancabur à 5916 m

La piste est largement praticable, sauf à passer comme nous entre les 2 lagunes. Prendre le temps de bien placer ses roues compense toutefois le manque de garde au sol.

Une vigogne, un camélidé sauvage



Les roches de Dali
Bivouac aux thermes Polques, eau à 40°C, Laguna Chalviri
100 kms parcourus aujourd’hui depuis San Pedro, journée chargée!


7 décembre

Nous continuons vers les geysers "Sol de Manana" où la prochaine fois nous descendrons à pied les 2 kms qui les séparent de la route, malgré les étonnantes capacités de franchissement du Master!
Nous sommes à 26 kms à vol d'oiseau des geysers d'El Tatio au Chili où nous étions il y a quelques jours, sauf que nous sommes à 4900 m d'altitude (vive la coca, vraiment!).





En descendant nous croisons David, un français qui traverse le Sud Lipez seul et à pied !
Chapeau-bas David.







Cherchez l'intru !
Un groupe de 4x4 débarque une trentaine de touristes; nous prenons la poudre d'escampette direction Laguna Colorada où nous bivouaquerons dans un canyon, entourés de lapins des Andes, appelés viscaches.
A partir des geysers, la piste devient plus dure avec une méchante tôle ondulée qui oblige souvent à rester en 1ère. La moyenne n'est pas terrible...

C'est sympa là-bas, comment y descendre ?




45 kms parcourus aujourd'hui.

8 décembre

Réveil ensoleillé mais frais, -5°C dehors, 8°C dedans avec du givre sur toutes les vitres à l'intérieur.
Départ pour le village "Villamar" à 80 kms.
Nous longeons la Laguna Colorada peuplée de milliers de flamands roses et nous arrêtons à une cabane pour une petite discussion avec le bolivien qui y vit, seul.
Il nous conseille sur les pistes à prendre ou plutôt à ne pas prendre et aimerait nous acheter quelques fruits. On lui en offre.







Laguna Capina, exploitée pour son borax utilisé dans les insecticides


Nous traversons Villamar et continuons vers la "Valle de Las Rocas" où nous dénichons un bivouac dans un champ d'énormes blocs rocheux.





115 kms parcourus aujourd'hui.


9 décembre

Nous arrivons à Alota où les rues sont désertes. Nous espérions y glaner des informations sur les pistes du nord qui conduisent aux entrées sud du salar d'Uyuni.
Les seules infos sont celles provenant des commentaires sur ioverlander. Elles ne sont pas rassurantes (certains ont coulé en entrant sur la salar) et trop peu nombreuses, aussi décidons-nous de couper directement sur Uyuni par les 150 kms de route/piste on ne sait pas trop, mais quel plaisir de rouler à nouveau à 50 km/h !



A Kulpina K, nous arriverons à nous ensabler pour la première fois dans une rue !
Nous y ferons quelques courses dans une petite échoppe miraculeusement ouverte.


Nous arrivons à Uyuni dans l'après-midi, des détritus partout mais une ambiance cool.
Bivouac devant l'hotel pizzeria "Tonito Hotel", bien connu des voyageurs car situé devant la caserne gardée 24h/24 et accessoirement pour ses bonnes pizzas dans un cadre agréable et connecté à internet!

En soirée nous voyons débarquer la famille Vallin que nous avions rencontrée il y a 2 mois en Argentine. Greg, Charlotte et leurs 2 filles Léa et Juliette reviennent du salar et préparent leur excursion de 2 jours dans le sud Lipez. Ils ont réservé un 4x4 avec chauffeur par un tour opérateur local et garent leur camping-car devant la caserne.
Nous dînons ensemble à la pizzeria bien entendu.

Au final, nous arrivons à Uyuni avec quasiment le plein, 430 kms depuis San Pedro de Atacama.


10 décembre

Départ à 7h30 pour le salar d'Uyuni, escale 4 étoiles prévue de longue date sur notre parcours.
Depuis le départ de Montevideo, nous avons beaucoup de chance avec la météo, et ici encore car la saison des pluies n'est pas encore là, ce qui nous interdirait toute incursion sur ce désert de sel.
Allez c'est parti, avec les traditionnelles photos en trompe l’œil.


Le célèbre rallye ne va plus sur le salar suite aux nombreuses casses moteur dues au colmatage des radiateurs par le sel, le Master y va lui...
Sinon il faut quand même faire attention à ne pas s'enliser profondément dans un lieu isolé, en général au voisinage des îles et aux abords du salar.
Attention également aux rares trous qui pris à 90 km/h garantissent un vol plané suivi de plusieurs tonneaux. Attention encore aux autres véhicules, surtout les 4x4 boliviens bourrés de touristes dont les chauffeurs picolent pas mal.




Julien passe à la casserole
Les filles à la poêle







Après une soixantaine de kms, nous repérons un gros véhicule aux jumelles, il s'agit bien sûr...des Courtiseurs !!! Nous ne nous étions plus revus depuis 6 jours au moins car ils sont entrés en Bolivie par l'Argentine.





Petit détour par l'île d'Incahuasi et on poursuit vers TNA island pour la nuit.
Le silence est assourdissant, la luminosité aveuglante. Les sensations sont incroyables, on se croirait dans une réalité parallèle ou l'on naviguerait sur une mer pétrifiée.








11 décembre

Nous baguenaudons d'îles en îles, nous arrêtons ça et là, et sortons du salar en fin de journée.
Stop nécessaire à la station de lavage des véhicules. C'est fermé mais on nous laisse faire nous-même les ablutions à la lance à incendie contre 50 bols.

Nous retournons à Uyuni devant notre caserne et notre pizzeria où à nouveau nous dînons avec la famille Vallin. Nous nous contons nos aventures et nous concertons quant à la suite de nos parcours.

Demain nous quitterons Uyuni pour la ville de Sucre, distante de 370 kms au nord-est.

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