mardi 14 février 2017

Allo la Colombie?

5 février

RAS : La route est bitumée (on est content ! ), ça monte et ça descend pas mal. Julien joue du frein moteur et ce ne sont donc pas nos plaquettes qui brûlent et empestent...mais celles des autres!

On dort sur le parking d'une station-service.

Oh la belle route sans trous, sans dos d’âne, sans vaches folles...

A priori en Colombie, faut pas traîner lorsqu'on traverse...Priorité aux camions

6 février

Un décollage aux aurores nous permet d'atteindre le chouette camping de Rayos del Sol au nord de Popoyan en début d'après midi. Les filles sont heureuses de pouvoir échanger avec leurs amis sur Skype. Julien met le blog à jour et Sandra lit avec émotion les messages des amis et de la famille qui lui fêtent ses 39 ans.
C'est Céleste qui se colle brillamment aux fourneaux. Vient ensuite le temps des dessins et petits mots...le top du top ? 5 rares tablettes de chocolat équatorien que nous dégustons avec gourmandise. Comme souvent, ce sont les cordonniers les plus mal chaussés et les équatoriens n'y échappent pas avec leur cacao...qui est exporté en majeure partie ! 

Skype avec les copines

Camping Rayos del Sol. Joli mais nous y sommes seuls.

7 février

Nous passons la journée à rouler sur la panaméricaine. Les paysages sont chouettes mais il est difficile de faire des pauses. La route traverse villes et villages très animés mais aussi très bruyants et encombrés de poids lourds. Nous déjeunons dans un boui-boui en bord de route et dormons dans une station service, faute de mieux. 


Nous, qui tenons à la vie, patientons...

D'autres ne patientent pas


8 février

Il fait extrêmement chaud dans le camion et nous avons dormi toutes portes ouvertes...nous entamons la route du café dès 6h45 et visitons Salento, un village hyper touristique...On y parle plus anglais qu'espagnol !
Les habitations/boutiques de souvenirs y sont très joliment décorées et nous comprenons la popularité de ce village. Nous renonçons à la visite en groupe de fincas de café et partageons une pizza avec la famille "letourdesbouilles". Cette sympathique famille voyage du nord au sud du continent américain en camping-car, nous échangeons infos et anecdotes sur nos voyages.
Bivouac sur le grand parking d'une station service/restaurant pour routiers, payant...








On sait...on leur fait de l'ombre...

Brochette de geeks à la recherche de fraîcheur et de réseau



9 février

A nouveau une journée de route...nous contournons la ville de Medellín, deuxième ville la plus peuplée du pays après Bogotá. 
Suite aux difficultés que nous avons eues pour traverser La Paz puis Lima, nous préférons éviter d'y entrer.
La fatigue de la route et des bivouacs pourris se fait sentir et nous renonçons à rejoindre la ville de Guatape pour nous rapprocher au plus vite de Carthagene des Indes.

Reconversion professionnelle en vue

On nous avait bien dit que la Colombie était un pays dangereux ! 

Super Dangereux !


Traversée de village sympatoche

Innovation au bivouac : porte-bouteille local
10 février

Nous arrivons avec soulagement à Carthagène des Indes en milieu d'après midi et filons dans les bureaux d'Enlace Caribe. Cette agence doit nous aider à envoyer notre camion en container depuis la Colombie jusqu'au Panama. Bien que ces deux pays aient une frontière en commun, aucune route ne les relie...La fautes aux marécages pour certains...Aux narcotrafiquants pour d'autres...Aux revenus générés par les transports maritimes pour les plus médisants.

Les formalités administratives engagées, nous essayons de rejoindre le bivouac que nous avions élu.
Pour ce faire, il faut...TRAVERSER la ville...OR...le trafic est extrêmement dense, les nombreux sens uniques ne sont pas connus de nos deux cartographies (OSM et MapsMe), on a tous très chaud, on a tous très faim...c'est le drâââme ! Julien se gare en catastrophe, les filles sortent pour respirer et puis...tiens...faire les boutiques pendant que le chauffeur se calme.

Nous repartons 2h plus tard, dans la nuit, et trouvons finalement notre route grâce à Google Maps en ligne qui non seulement connaît les sens uniques mais nous permet aussi d'éviter les bouchons.
Bivouac sympa derrière l’hôtel Hilton au bord d'un lac artificiel et à 2 pas de la mer. OUF !!!

11 et 12 février

Nous profitons de la plage et visitons la ville...en taxi  !!!
Carthagene était un haut lieu d'activités économiques et politiques de l'empire espagnol à l'époque des colonies. Si de nombreux quartiers sont superbes, il faut savoir qu'elle doit une partie de sa richesse actuelle à la traite des esclaves et au transit de l'or issu des pillages des empires Aztèque et Incas.
Le port de Carthagene était également un nœud maritime important pour le commerce mondial.


Le bivouac du Hilton

Céleste vivait péniblement la monotonie de nos repas..un sandwich de chez Subway et la voilà aux anges ! (pardon Emeric et Marie...)
Sur les remparts

L'eau est chaude mais pas sous pavillon bleu... 







13 février

A 6h30, nous recevons l'appel d'Eric Lange, l'animateur de l'émission "Allo La Planète". Une émission que nous écoutions tous les soirs sur France Inter il y a quelques années, qui nous inspirait et nous faisait rêver. A notre tour de parler de notre expérience... Au final il s'avère que nous voyageons dans un camion de déménagement et que Sandra est obsédée par le camping...




Nous retournons ensuite dans les bureaux d'Enlace Caribe afin de terminer les démarches d'exportation du Master. Les enfants restent au camion, il n'y a vraiment aucun souci de sécurité et je sais que le personnel du restaurant d'à coté les surveille. En notre absence elles accueillent Els et Gerrit deux sympathiques voyageurs hollandais qui enverront leur 4x4 au Panama le même jour que nous.

Nous discutons un peu avec eux mais devons repartir...il est plus que temps de faire le plein d'eau et de vider la cassette des toilettes.

Nous tentons de nous ravitailler en eau chez les bomberos (les pompiers). Le fonctionnaire qui nous accueille, bien que très serviable, n'arrive pas à faire fonctionner le robinet. Qu'à cela ne tienne ! Armé d'une énorme clé, il ouvre les vannes d'une borne incendie d'où l'eau jaillit à 1m3 par seconde. C'est l’inondation ! Nous remplissons deux bidons, le remercions et partons rapidement en oubliant notre adaptateur de tuyau. Plus tard ce sont les toilettes d'une station essence aux employés désagréables et aux chasses d'eau inopérantes qui accueilleront le contenu de notre cassette...
Nous déboulons à Puerto Véléro, plage au sable gris et collant en fin de journée.




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