19 novembre : Après un passage
un peu longuet à la douane, nous quittons les Courtiseurs avec
promesse de retrouvailles le soir même...
Le bivouac envisagé s'avérant vraiment vilain, nous poursuivrons notre route vers Villarrica.
Le bivouac envisagé s'avérant vraiment vilain, nous poursuivrons notre route vers Villarrica.
Les panoramas sont superbes : des volcans aux cônes parfaits jalonnent notre route. Villarica est une jolie ville, moins touristique que sa voisine Pucon.Nous
marchons le long de la promenade aménagée autour du lac et buvons la spécialité locale : le Moté con huesillo (de l'eau sucrée dans laquelle baigne un abricot ainsi que des grains de blé cuits) ...ouaip, bof.
Le soir un 4x4 defender se gare à nos
cotés. La plaque est française...Il s'agit de la famille Hervé qui
voyage en Amérique du Sud depuis 4 mois en sens inverse du nôtre.
Nous passons une belle soirée ensemble à échanger bons plans et
infos sur les routes. Nous apprendrons plus tard que les courtiseurs
ont régalement renoncé au bivouac que nous avions trouvé ensemble
et ont bivouaqué 500m plus loin...
Sur la route
Moté con huesillo...et Julien
La vue sur les volcans au réveil
A Villarica nous trouvons une boulangerie française....Enfin du bon pain !
Dimanche 20/11
Nous discutons avec la famille Hervé
tout en dégustant de délicieuses baguettes françaises « comme
à la maison » et quittons tardivement Villarica. Nous
rejoignons Temuco avec pour objectif de flâner dans le marché
couvert que nous vante notre guide. La circulation est dense, les
chauffeurs nerveux et nous atteignons péniblement notre objectif
pour constater que le bâtiment à brulé...Dépités, nous terminons
la traversée de cet enfer pour bivouaquer en bord de rivière à
coté du parc Malalcuello.
Lundi 21/11
Nous proposons un café à nos
charmants voisins de bivouac : Victor et Catryn. Ils nous
parlent de leur voyage (4 mois à vélo sur le continent
américain...épatant !) nous leur parlons du notre. Bonne
entente et échange d'adresses car le feeling est vraiment passé !
L'objectif de la journée est une
petite grimpette jusqu'au cratère Navidad que nous effectuerons par
équipe (Sandra + Lalie) (Julien + Céleste) en effet, notre instinct
nous dit de ne pas laisser le camion sans surveillance à cet
endroit. (Pour la balade lire l'article de Céleste).
Petite grimpette sur du charbon !
Au bord du cratère
Vue du champs de lave depuis le cratère
Une cheminée
Mardi 22 et mercredi 23
Nous nous rapprochons puis dépassons
la capitale du Chili : Santiago. Nous laisserons également de
coté Valparaiso et ses fresques car plusieurs voyageurs nous ont
déconseillé cette étape (difficultés pour se garer, insécurités
et fresques taguées). Nous empruntons la Panaméricaine
(Ruta 5) qui traverse le continent américain du sud au nord....La
route est excellente...quel changement par rapport à la Carretera
Austral !
Au Chili il y a les stands de fruits et légumes le long de l'autoroute !
Nous profitons des stations Copec pour faire le plein
d'eau, prendre des douches, manger, faire des machines de linge...et
accessoirement faire le plein de gazole.
Peu avant Santiago, lors d'une pause «Copec » nous croisons...Les Courtiseurs !
A la Copec...on y mange...
A la laverie de la Copec...on discute chiffon avec des routiers Chiliens |
A la Copec....on s'y lave les dents...les bivouacs ne sont pas tous exceptionnels ! A la Copec, le Master rencontre des compatriotes ! |
Jeudi 24/11
La jolie vallée de l'Elqui constitue
une sympathique pause dans notre folle remontée du Chili. A
Villaseca, nous déjeunons dans le restaurant de Martita qui concocte
des plats simples mais savoureux dans ses fours solaires. (Restaurant
fermé les rares jours de mauvais temps). (Voir article de Lalie).
La vallée très aride profite de son
fort ensoleillement pour cultiver des vignes. En toute logique, nous
profitons de cette étape pour nous offrir une bouteille de Pisco, l’apéritif local.
La Vallée de l'Elqui |
Vendredi 25 et samedi 26
Nous poursuivons notre route vers le
nord...il fait de plus en plus chaud et le thermomètre indique
souvent 30°. Les arbres deviennent rares...les torrents et cascades
de Patagonie ont laissé la place au sable.
Nous entrons dans le parc national
« Pan de Azucar » en fin d'après midi...il n'y a
personne dans la guérite d'entrée...nous ne pouvons pas nous
acquitter de notre billet. Ioverlander nous indique un bivouac de
rêve, sur la plage. Nous nous y installons et dînons. Alors que
nous observons tranquillement les étoiles, un 4x4 des guadaparques
stationne à nos cotés. Le garde nous demande de partir car il est
interdit de bivouaquer dans le parc...nous négocions, pretextant la
peur de conduire de nuit. La discussion, au départ tendue,
s'assouplie considérablement lorsqu'il se rend compte que nous
sommes une famille de français. Nous avons finalement l'autorisation
«exceptionnelle » de rester pour cette nuit contre la
promesse de venir nous enregistrer à la maison des guadaparques le
lendemain. Nous promettons !
Pause au bord du Pacifique |
De nombreux "hotels" longent la route
Ca change des Copec non ?
Pas mauvais le Pisco ! |
Nous savourons notre bivouac toute la matinée et comme promis, nous nous rendons à la maison des
guadaparques qui dispose d'un petit musée. De nombreuses randonnées
sont impraticables à cause des inondations de 2015...tant pis nous
irons nous balader sur le « port ». Nous passons un long
moment à discuter avec le guadaparque qui nous explique que la
veille, il pensait avoir à faire à des drogués ou des trafiquants
de drogue. Dans cette région, il y aurait de nombreux trafics venus
de Colombie, ainsi que de nombreux consommateurs en manque, près à
attaquer une gentille famille française pour un peu d'argent...Pour
ces raisons, il nous permet de dormir à nouveau au bivouac de la
veille, qui selon lui est assez sûr car situé au sein du parc. Nous
l'écoutons mais ne savons pas trop que penser...il paraît sincère
et en même temps, nous ne nous sentons vraiment pas en insécurité.
Soit ! Nous resterons sur nos gardes, sans pour autant verser
dans la paranoïa.
Les copains sont là ! |
A notre retour au bivouac, nous avons
la bonne surprise de retrouver les Courtiseurs qui se sont installés
exactement à notre emplacement de la veille ! Explosion de joie
des enfants qui jouent toute la soirée ensemble dans les dunes et
les rochers...nous les surveillons du coin de l'oeil en sirotant
notre pisco et en nous racontant nos aventures depuis notre dernière
rencontre.
Dimanche 27 et lundi 28 novembre.
Nous quittons les Courtiseurs vers 11h
en prenant soin d'emporter un bout de tapis rouge qui nous servira de
marquage lorsque nous bifurquerons immanquablement de la route pour
dénicher un bivouac. Pour la première fois du voyage, nous essayons
de nous organiser afin de bivouaquer ensemble....
Nous faisons un petit stop photo à
« la mano » (qui ressemble fortement à celle d'Uruguay
mais n'est pas du même artiste). Quelques kilomètres plus loin nous
bifurquons sur la gauche en prenant soin d'accrocher le bout de tapis
sur un poteau.
Nouvelle piste sur la droite et nous voici en plein
désert. Nous nous sentons tellement bien, au milieu de nul part,
dans un silence absolu que nous resterons 2 jours dans ce no-mans
land.
Les courtiseurs ont ramassé le bout de
tapis mais ne nous ont pas trouvé...
Mardi 29 novembre
Nous quittons notre bivouac pour Antofogasta puis Calama dans l'espoir de garnir le réfrigérateur, changer de l'argent, remplir le réservoir d'eau potable, faire le plein de gazole...Ça ne parait pas comme cela, mais c'est un programme chargé !
Le plein d'eau en plein désert a été vraiment compliqué...lorsque j'ai expliqué au pompiste qui a accepté de remplir notre réservoir que chez nous il pleuvait "presque" tous les jours, il m'a regardé d'un air incrédule puis a dit : vous avez beaucoup de chance dans votre pays...
Merci pour l'eau si précieuse... |
Bilan de la journée : plein d'eau et de carburant OK, Cambio (transformer des euros en pesos) OK...Ensuite, nous en avons eu assez de la ville et nous avons emprunté la somptueuse route entre Calama et San Pedro de Atacama...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire